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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 04:50

 

 François Peron Big lagoon (7)  Cape Péron (26)Les dauphins de Monkey Mia (40)

 

WARNING: Ce mail est long (dsl) alors prenez le temps de le lire pour le savourer mais c'est en quelque sorte notre journal de bord quotidien...voila pourquoi

Et n'hesitez pas a faire un tour dans les albums photos, y'en a plein de nouvelles dans Cote Ouest! ENJOY!!!

 

 

Hé oui fini le désert, le sable rouge, les stations essences tous les 500 bornes, ça y est on est enfin arrivés sur la Côte Ouest de l’Australie : hé ben ca fait un bout de chemin quand même !

 

Après Darwin qui est la capitale du Territoire de Nord, nous avons traversé la zone tropicale vers le Sud et les gorges de Katherine, waoo bonheur là ou l’on peut se baigner sans les crocos…

 

Et voilà, rentrée dans le dernier et 7éme Etat Australien que nous parcourons, de loin le plus grand (genre la moitié de l’Europe) et de loin le moins peuplé (2 millions d’habitants dont 1,5million à Perth qui est la capitale) c’est pour vous dire que ce pays n’est pas si hospitalier que ça pour l’homme quand même…sinon y’aurait plus de monde !

 

Direction l’immense région des Kimberley, quasi inhabitée par l’homme blanc car seulement des communautés aborigènes peuvent survivre éloignées de tout comme ça. En saison sèche, il fait chaud et sec et en saison des pluies, cette région grande comme 3 fois la France devient un marécage géant ou pullulent moustiques, crocos, requins de rivières, que des bêtes gentilles quoi…

D’autre part il n’y a aucune route goudronnée dans ce mini pays mais que des pistes bien « hardcore » qui deviennent impassables lors de la mousson donc dangereuses et interdites aux touristes d’Octobre à Avril…trop tard pour nous ! On sera obligés de revenir car parait-il c’est un des lieux les plus sauvages de l’Australie où il y a des plantes et des animaux qui n’existent nul part ailleurs au monde !

Nous poursuivons notre longue route donc par le parc national de Purnululu a.k.a. « Bungle Bungle » ,un site sacré aborigène là aussi accessible seulement en 4*4 (décidemment on est bien content d’avoir investi dans un 4 roues motrices en Australie pour sortir des sentiers battus…surtout en Northern Territory et Western Australia). Ce lieu ressemble à une longue chaîne de montagnes peu élevées (max 300m) qui est formé de têtes arrondies par l’érosion avec la pluie et le vent depuis des millions d’années…cela donne un paysage un peu lunaire avec des couleurs dégradées de rouille et de jaune sable car apparemment ces montagnes sont formées de sandstones qui signifient pierres de sables et il est vrai que quand on grimpe dessus, si tu grattes un peu la roche, ça s’effrite et devient du sable…magique !

Les photos sont superbes mais pour les faire il faut se lever de bonne heure…et quand je dis de bonne heure c’est 4h du matin car dès que le soleil sort, c’est insoutenable donc c’est à l’aube qu’il faut faire les marches. On remballe la tente et on plie bagages à 7h du mat vers la prochaine destination mais avant il faut sortir du Parc, quand tu regardes la carte tu vois 60km tu te dis : tranquille vite fait…3h et demie plus tard on franchissait la barrière du parc ! Les routes ne sont pas du tout entretenues et c’est un vrai parcours du combattant pour les traverser, des trous d’eaux, des pierres qui font la taille du véhicule, j’en passe et des meilleurs… Epuisés, transpirant à souhait on est trop content de retrouver du bon goudron où on peut rouler vite…tout est relatif car à 90 à l’heure c’est toujours mieux que les 15km/h de moyenne dans le parc.

 

Prochaine étape Broome et l’Océan Indien, ça fait un moment qu’on l’attend celui là et on ne sera pas déçu… Sable blanc et eaux bleu/vert splendide nous accueillent à bras ouvert sur la fameuse plage de cable beach ; à part quelques backpackers éméchés dans leurs vans, pas grand monde mis à part quelques enfants aborigènes dans l’eau : le contraste est saisissant entre leurs peaux noirs ébènes et l’eau transparente bleu turquoise. Ca fait du bien de se rafraichir quand on veut dans la mer, on est ravis, on reste peu sur Broome qui est surtout connu pour être une ville perlière donc on poursuit sur la côte. Pa grand chose à voir avant notre prochaine étape qu’est Karijini. On fait des haltes soit dans des roadhouses encore et toujours où les prix de l’essence est toujours aussi chère donc on essaye de rouler le plus souvent en gas pour sauver quelques pièces. Dans ces régions reculées, il y a aussi des villes minières parfois minuscules parfois immenses comme Port Hedland qui fait 15000 habitants et que les australiens surnomment Legoland car tous ces gens ont la même maison de fonction, le même 4*4 de fonction et le même travail, c'est-à-dire la mine (au choix or, zinc, sel, diamant, etc) Et à les entendre ça paye super bien, aussi bien qu’un docteur…car personne ne veut aller habiter si loin de tout et les conditions de travail ne sont pas toujours faciles, les mines tournent à plein régime 24/24 et font partie des plus grosses au monde, les engins sont monstrueux, on vous le prouvera en photos mais ça ressemble un peu à mes petits jouets d’enfants tractopelle, camion, chenilles mais dimension x 1000. Et travailler dehors dans la poussière à 45 degrés tous les jours, ça doit pas être marrant non plus…

 

Nous voilà enfin à l’entrée d’un des plus grands et plus connu mais aussi éloigné de l’Australie, Karijini, très prisé pour ses marches fabuleuses dans les canyons : et en effet, après un an de marche dans pas mal de parcs autour de l’Australie, onaura jamais fait des ballades aussi belles mais difficiles ! Le niveau est affiché des le début avec des couleurs comme sur les pistes de ski en fonction de la difficulté : on aura été jusqu’au niveau 5/6 car après ça devient plus de la rando mais carrément de l’escalade avec la nécessité d’avoir des cordes, harnais, etc.

En fait on descend dans le canyon abrupt dès fois à l’aide d’une échelle, parfois à mains nus sur la roche glissante, parfois dans l’eau jusqu'à la taille, parfois même en nageant en fin de parcours et oui faut pas avoir peur de se mouiller alors ils ont mis des bouées pour se diriger en bas des gorges pour les gens avec des caméras et appareils photos…

Ca valait le détour ces gorges de Karijini avec la `spider walk`, la `handrail walk`, les prises de vues sont éclatantes de couleurs et par chance il ne faisait pas trop chaud pour faire ce canyoning et il n’a pas plu non plus car sinon le site est interdit en cas de ‘flash flood’, comprenez inondation éclair, en gros t’as pas le temps de remonter en haut des gorges que tu t’es fait avaler par les torrents d’eau qui dévalent les canyons…oooops

 

Encore une piste de 4*4 pour sortir de ce parc (pas de chance pour les vans bloqués devant la porte éhéh) et direction de nouveau la côte vers Exmouth. Le deuxième endroit en Australie où il y a une Barrière de corail, et oui très peu connu comparé à la grande Barrière de corail de Brisbane à Cairns mais tout aussi spectaculaire. Beaucoup plus petite quand même, elle s’appelle Ningaloo Reef et abrite dans ses eaux quelques spécimens marins unique au monde comme les raies mantas, les requins baleines, les baleines à bosses, les plages où les tortues viennent pondre leurs œufs…

Que des belles choses à voir pour nous.. et l’avantage c’est que les coraux sont à seulement 50 mètres du rivage donc pas besoin d’avoir de bateaux, il suffit d’enfiler masque et tuba et le reef est à toi = génial ! On a vu des requins qui sont venus nous frôler les jambes alors qu’on avait de l’eau jusqu’aux genoux, des tortues s’amuser avec les vagues à quelques mètres du bord, et comme ce n’était pas la saison pour les baleines (elles descendent en Antarctique en hiver manger du krill dont elles sont friandes et reviennent en été pour copuler dans les eaux tropicales australiennes). C’est d’ailleurs aussi une raison pourquoi il est possible de nager avec le plus gros mammifère marin qu’est le requin baleine car il ne mange pas l’homme mais ouvre son énorme bouche pour filtrer le plancton. Ca fait du genre 18m de long, à une peau noire tachetée de points blancs et bien distinctifs des autres baleines ou requins. C’est un des endroits unique au monde où l’on peut nager avec de telles bêtes car généralement elles ne s’approchent pas trop des rivages…autre animal exceptionnel la raie Manta qui est bien différente des autres raies par son envergure…en moyenne 4m de large et peut aller jusqu'à 6m !! Et ces géants des mers sont présents tout au long de l’année sur le Ningaloo Reef pour notre plus grande chance…ni une ni deux (heu si quand même car faut dire que les attractions touristiques ne sont pas donné en Australie !)  on prend un bateau pour aller plonger avec ces géants de mer…frousse garantie (heureusement ces raies ne sont pas mortelles nous précise-t-on tandis que les « stingray » ont un dard au milieu de leur longue queue qu’elles peuvent te planter en plein cœur si elles se sentent menacées…ou bien il y a aussi les raies électriques qui te donnent une décharge électrique dans l’eau pour te faire fuir…pas envie d’essayer !

La nage avec ce poisson était fabuleuse car elles sont très gracieuses pour se déplacer et ondulent dans l’eau, on dirait qu’elles volent sous l’eau, c’est impressionnant, et elles sont bien reconnaissable à leur dos noir et leur ventre blanc mais assez difficile de les suivre car nous avec nos pauvres palmes, on avance pas assez vite pour les rattraper et le courant ne nous a pas aidé..

Voilà une sacré expérience sous marine. J’ai oublié de dire qu’en route vers les raies Manta, nous avons fait escale chez le dentiste des requins et oui vous ne rêvez pas ce sont des petits poissons qui nettoient les restes d’aliments coincés entre les crocs acérés des requins, ce petit manège est incroyable à voir : les requins font la file à la queue leu leu et tour à tour ouvre leur gueule toute blanche afin que le détartrage puisse se faire et nous on est en haut juste au dessus d’eux à 5mètres en train de barboter gentiment à la surface avec de grands masques pour observer cette station de nettoyage hors du commun. Le troisième stop en bateau est fait pour apercevoir les tortues et dugongs (surnommé les vaches des mers) car ce sont les seuls herbivores marins et grignotent au fond de l’eau les « seagrass » c'est-à-dire une prairie d’algues et d’herbes qui poussent au fond de l’eau. Malheureusement nous n’avons pas pu apercevoir ces vaches des mers de plusieurs tonnes  lors de notre périple en bateau mais c’était déjà un extraordinaire voyage…

Content d’avoir appris autant de choses sur ces animaux rares, nous décidons de dormir sur une plage non loin de là avec un objectif en tête : surprendre les tortues vertes géantes sortir de l’eau dans la nuit pour venir pondre leurs œufs sur la plage. Car on nous a dit que c’était la saison de ponte et qu’elles sortaient toutes les nuits mais on ne sait pas quand exactement…alors on se prépare avec café, duvet, lampe torche pour apercevoir les carapaces sortir de l’eau… Après des heures d’attentes on finit par s’endormir déçu vers 2h du matin. Et là, le matin au réveil, stupeur, nous sommes en plein milieu de traces géantes dans le sable…des dizaines et dizaines de traces semblable d’environ 1m50 de large qui sont assez fraiches et sortent de l’eau vers les dunes ! On se dirige au bout des traces et en effet, il y a des énormes trous creusés par les tortues au bord des dunes où sont enterrés les centaines d’œufs assez profond …On est dégoutés de les avoir loupés de si peu et surtout de ne pas les avoir entendus à quelques mètres de nous… On le saura plus tard mais apparemment elles ne sortent que quand la lune apparait clairement dans la nuit pour les guider or cette nuit là, la lune est sortie très tard vers les 4h du matin à peu prés…raté de peu !

Il y a tellement de choses à voir de toutes façon qu’il est impossible de tout faire sans passer le reste de sa vie à explorer ce continent…

On continue donc notre ballade en longeant la côte et en rencontrant cette fois-ci non plus des villes tous les 500 km mais tous les 200km waoo on se rapproche de la civilisation…On comprend pourquoi les distances n’ont pas du tout le même rapport entre l’Australie et l’Europe avec tous ses bouchons, ses milliers de villages et ses feux rouges et une chose encore mieux dans ce pays, toutes les autoroutes sont gratuites, heureusement car sinon on aurait été ruinés bien avant de finir notre boucle !

L’avant dernière étape n’est pas la moins intéressante car cette fois-ci nous partons à la découverte des dauphins sur la plage de ‘Monkey Mia’ alors non il n’y a pas de singes à cet endroit mais le nom vient des marchands indonésiens qui commerçaient avec les aborigènes à l’époque d’avant les blancs et avaient avec eux des singes comme animaux domestiques sur leurs bateaux…

C’est sur cette plage turquoise que les dauphins viennent ici tous les matins depuis les années 60. A la base un camping, c’est devenu au fil des années, un village resort où de plus en plus de touristes viennent approcher les dauphins de très très près. Quelques touristes sont choisi pour venir leur donner le poisson directement dans la gueule. Virginie et moi avons eu la chance d’être choisi tous les 2. On a tout le temps de les observer car ils savent qu’ils vont être nourris donc viennent en avance au repas, font les beaux devant nous : ca fait très touristique mais c’est tellement rare de voir ces animaux sauvages de tellement près qu’on oublie tout ce qu’il ya autour…

Malheureusement nous ne pouvons pas les toucher, ni nager avec eux et s’accrocher à leurs ailerons comme on voit dans les spectacles…apparemment ils ont déjà essayé il y a bien des années et les dauphins mine de rien même s’ils jouent, peuvent faire mal quand ils mordent !

Comme cette attraction est tôt le matin, on part dans le parc national de François Péron qui se trouve 30km au nord. Oui le nom sonne bien Français car il a été attribué à cet explorateur Français qui a découvert cet endroit avant les anglais au 19eme siècle, soit pas si longtemps que ca…

Le parc s’avère difficile d’accès et très vite, on passe en 4*4 et à faible allure entre les dunes de sable et les lacs salés ; la route est belle mais cahoteuse jusqu'à arriver à la pointe de la péninsule d’où l’on peut observer la faune marine depuis les lookouts très bien situés et installeé par les rangers. On arrive à spotter requins, dugongs, tortues… on ne se lasse pas de regarder à la jumelle les animaux nager dans cette eau transparente.

On plante notre tente dans les endroits emménagés pas loin de la plage avec une vue à couper le souffle en plein milieu de la nature, on aime les endroits comme ça pour dormir... Certes pas de toilettes ni d’eau donc il faut prendre ses précautions avant lol.

La descente vers Perth est splendide le long de la côte, on stoppe dans les villes Carnarvon ou Geraldton pour le ravitaillement en nourriture, eau et pétrole.

Enfin notre dernier arrêt avant la capitale du Western Australia : les Pinnacles et le désert de Nambug. Une curiosité qui donne l’eau à la bouche. C’est un désert de sable jaune ocre qui vient lécher la côte et où sont plantés des centaines de roches jaunes genre totems qui sortent de la terre dans un paysage lunaire. L’origine de ces pierres arrondies et régulières dont certaines font 2 a 3 mètres sont encore un mystère et les scientifiques ne se sont pas encore mis d’accord…

Un circuit en voiture est aménagé au milieu de ce paysage grandiose ou l’on zigzague au milieu de ces rochers usés par le vent pendant des millions d’années

Le jour où nous sommes allé visiter ce lieu a eu lieue une tempête de sable ou l’on pouvait à peine avancer dans le sable…

La route jusqu'à Perth nous réserve encore des surprises car nous empruntons une route côtière qui vient d’ouvrir il y a seulement 2 semaines donc les émeus et kangourous rouges géants n’ont pas encore eu le temps de s’habituer à la route et traversent fréquemment : c’est comme cela qu’on a pu voir le plus grand kangourou que nous ayons vu en un an de voyage, le ‘red kangaroo’ mort au bord de la route surement écrasé par un road train car la bête devait mesurer 2m et peser son poids lors du choc…

Voilà, notre aventure sur la côte Ouest se termine ici à l’entrée de Perth après avoir enregistré plus de 12000 km au compteur depuis Brisbane et sans un pépin pour la voiture même pas un pneu de crevé !  Incassable ces land cruiser !

 

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